Seigneur, père et maître de ma vie, ne m'abandonne pas à leur caprice, ne me laisse pas trébucher par leur fait.2 Qui appliquera le fouet à mes pensées et à mon coeur la discipline de la sagesse, afin qu'on n'épargne pas mes erreurs et que mes péchés n'échappent pas ?3 De peur que mes erreurs ne se multiplient et que mes péchés ne surabondent, que je ne tombe aux mains de mes adversaires et que mon ennemi ne se moque de moi.4 Seigneur, père et Dieu de ma vie, fais que mes regards ne soient pas altiers,5 détourne de moi l'envie,6 que la sensualité et la luxure ne s'emparent pas de moi, ne me livre pas au désir impudent.7 Enfants, écoutez mon enseignement, celui qui le garde ne sera pas confondu.8 Le pécheur est pris par ses propres lèvres, elles font choir le médisant et l'orgueilleux.9 N'accoutume pas ta bouche à faire des serments, ne prends pas l'habitude de prononcer le nom du Saint.10 Car de même qu'un domestique toujours surveillé n'échappera pas aux coups, ainsi celui qui jure et invoque le Nom à tort et à travers ne sera pas exempt de faute.11 Un homme prodigue de serments est rempli d'impiété et le fléau ne s'éloignera pas de sa maison. S'il pèche, sa faute sera sur lui ; s'il a agi à la légère, il a péché doublement ; s'il a fait un faux serment, il ne sera pas justifié, car sa maison sera pleine de calamités.12 Il y a une manière de parler qui ressemble à la mort, qu'elle ne soit pas en usage dans l'héritage de Jacob, car les hommes pieux repoussent tout cela, ils ne se vautrent pas dans le péché.13 N'habitue pas ta bouche à l'impureté grossière où se trouve la parole du péché.14 Souviens-toi de ton père et de ta mère quand tu sièges au milieu des grands, de crainte que tu ne t'oublies en leur présence, que tu ne te conduises comme un sot, et que tu n'en arrives à souhaiter de n'être pas né et à maudire le jour de ta naissance.15 Un homme accoutumé aux paroles répréhensibles ne se corrigera de sa vie.16 Deux sortes d'êtres multiplient les péchés et la troisième attire la colère :17 la passion brûlante comme un brasier : elle ne s'éteindra pas qu'elle ne soit assouvie ; l'homme qui convoite sa propre chair : il n'aura de cesse que le feu ne le consume ; à l'homme impudique toute nourriture est douce, il ne se calmera qu'à sa mort.18 L'homme qui pèche sur sa propre couche et dit en son coeur : « Qui me voit ? L'ombre m'environne, les murs me protègent, personne ne me voit, que craindrais-je ? Le Très-Haut ne se souviendra pas de mes fautes. »19 Ce qu'il craint ce sont les yeux des hommes, il ne sait pas que les yeux du Seigneur sont 10.000 fois plus lumineux que le soleil, qu'ils observent toutes les actions des hommes et pénètrent dans les recoins les plus secrets.20 Avant qu'il créât, toutes choses lui étaient connues, elles le sont encore après leur achèvement.21 En pleine ville cet homme sera puni, quand il s'y attend le moins il sera pris.22 Il en est de même de la femme infidèle à son mari qui lui apporte un héritier conçu d'un étranger.23 Tout d'abord elle a désobéi à la loi du Très-Haut, ensuite elle est coupable envers son mari ; en troisième lieu elle s'est souillée par l'adultère et a conçu des enfants d'un étranger.24 Elle sera traduite devant l'assemblée et on examinera ses enfants.25 Ses enfants n'auront pas de racines, ses branches ne porteront pas de fruit.26 Elle laissera un souvenir de malédiction et sa honte ne sera jamais effacée.27 Et ceux qui viennent après elle sauront que rien ne vaut la crainte du Seigneur et que rien n'est plus doux que de s'attacher aux commandements du Seigneur.
Archive for the prédestination (destin) Category
Ecclésiastique 23,1-27
Posted in attributs et noms divins, calomnie, médisance (langue), convoitise (envie), diable (démons, serpent), impiété, omniscience divine, orgueil (se glorifier), péché (faute), prédestination (destin), serment (vœux), transcendance de Dieu with tags Ecclésiastique on 31 janvier 2014 by JLEcclésiastique 1,1-30
Posted in abîme (chaos, tohu et bohu), bénédiction, ciel (cieux), commandements (préceptes, décrets), connaissance (intelligence de la foi), crainte de Dieu, eternité (vie éternel), fidélité (infidélité), joie divine (jubilation), oeuvre du Seigneur, orgueil (se glorifier), passage de la mort, péché (faute), prédestination (destin), royaume de Dieu, sagesse, transcendance de Dieu with tags Ecclésiastique on 29 janvier 2014 by JLToute sagesse vient du Seigneur, elle est près de lui à jamais.2 Le sable de la mer, les gouttes de la pluie, les jours de l’éternité, qui peut les dénombrer ?3 La hauteur du ciel, l’étendue de la terre, la profondeur de l’abîme, qui peut les explorer ?4 Mais avant toutes choses fut créée la sagesse, l’intelligence prudente vient des temps les plus lointains.5 La source de la sagesse, c’est la parole de Dieu dans les cieux ; ses cheminements, ce sont les lois éternelles.6 La racine de la sagesse, à qui fut-elle révélée ? Ses ressources, qui les connaît ?7 La science de la sagesse, à qui est-elle apparue ? et la richesse de ses voies, qui la comprise ?8 Il n’y a qu’un être sage, très redoutable quand il siège sur son trône :9 c’est le Seigneur. C’est lui qui l’a créée, vue et dénombrée, qui l’a répandue sur toutes ses oeuvres,10 en toute chair selon sa largesse, et qui l’a distribuée à ceux qui l’aiment.11 La crainte du Seigneur est gloire et fierté, gaîté et couronne d’allégresse.12 La crainte du Seigneur réjouit le coeur, donne gaîté, joie et longue vie.13 Pour qui craint le Seigneur, tout finira bien, au jour de sa mort il sera béni.14 Le principe de la sagesse, c’est de craindre le Seigneur ; en même temps que les fidèles, elle est créée dès le sein maternel.15 Parmi les hommes, elle s’est fait un nid, fondation éternelle, et à leur race elle s’attachera fidèlement.16 La plénitude de la sagesse, c’est de craindre le Seigneur, elle les enivre de ses fruits ;17 elle remplit toute leur maison de trésors et de ses produits leurs greniers.18 Le couronnement de la sagesse, c’est la crainte du Seigneur, elle fait fleurir bien-être et santé.19 Le Seigneur l’a vue et dénombrée, il a fait pleuvoir la science et l’intelligence, il a exalté la gloire de ceux qui la possèdent.20 La racine de la sagesse, c’est de craindre le Seigneur, et sa frondaison, c’est une longue vie.21 La crainte du Seigneur ôte les péchés ; celui qui persévère détourne toute colère.22 La passion du méchant ne saurait le justifier, car le poids de sa passion est sa ruine.23 L’homme patient tient bon jusqu’à son heure, mais à la fin, sa joie éclate.24 Jusqu’à son heure, il dissimule ses paroles, et tout le monde proclame son intelligence.25 Dans les trésors de la sagesse sont les maximes de la science, mais le pécheur a la piété en horreur.26 Convoites-tu la sagesse ? Garde les commandements, le Seigneur te la prodiguera.27 Car la crainte du Seigneur est sagesse et instruction, ce qu’il aime, c’est la fidélité et la douceur.28 Ne sois pas indocile à la crainte du Seigneur, et ne la pratique pas avec un coeur double.29 Ne sois pas hypocrite devant le monde, et veille sur tes lèvres.30 Ne t’élève pas, de peur de tomber et de te couvrir de honte, car le Seigneur révélerait tes secrets et, au milieu de l’assemblée, il te renverserait, parce que tu n’as pas pratiqué la crainte du Seigneur et que ton coeur est plein de fraude.
Sagesse 8,1-21
Posted in allégorie et référence christique, connaissance (intelligence de la foi), eternité (vie éternel), immortalité de l'âme (souffle de vie), initiative divine, oeuvre du Seigneur, prédestination (destin), sagesse, vertus with tags Sagesse on 28 janvier 2014 by JLElle s’étend avec force d’un bout du monde à l’autre et elle gouverne l’univers pour son bien.2 C’est elle que j’ai chérie et recherchée dès ma jeunesse ; j’ai cherché à la prendre pour épouse et je suis devenu amoureux de sa beauté.3 Elle fait éclater sa noble origine en vivant avec Dieu, car le maître de tout l’a aimée.4 Elle est, de fait, initiée à la science de Dieu et c’est elle qui choisit ses oeuvres.5 Si, dans la vie, la richesse est un bien désirable, quoi de plus riche que la Sagesse, qui opère tout ?6 Et si c’est l’intelligence qui opère, qui est plus qu’elle l’ouvrière de ce qui est ?7 Aime-t-on la justice ? Ses labeurs, ce sont les vertus, elle enseigne, en effet, tempérance et prudence, justice et force ; ce qu’il y a de plus utile pour les hommes dans la vie.8 Désire-t-on encore un savoir étendu ? Elle connaît le passé et conjecture l’avenir, elle sait l’art de tourner les maximes et de résoudre les énigmes, les signes et les prodiges, elle les sait d’avance, ainsi que la succession des époques et des temps.9 Je décidai donc de la prendre pour compagne de ma vie, sachant qu’elle me serait une conseillère pour le bien, et un encouragement dans les soucis et la tristesse :10 « J’aurai à cause d’elle gloire parmi les foules et, bien que jeune, honneur auprès des vieillards.11 On me trouvera pénétrant dans le jugement et en présence des grands je serai admiré.12 Si je me tais, ils m’attendront, si je parle, ils seront attentifs, si je prolonge mon discours, ils mettront la main sur leur bouche.13 J’aurai à cause d’elle l’immortalité et je laisserai un souvenir éternel à ceux qui viendront après moi.14 Je gouvernerai des peuples, et des nations me seront soumises.15 En entendant parler de moi, des souverains terribles auront peur ; je me montrerai bon avec la multitude et vaillant à la guerre.16 Rentré dans ma maison, je me reposerai auprès d’elle ; car sa société ne cause pas d’amertume, ni son commerce de peine, mais du plaisir et de la joie. »17 Ayant médité cela en moi-même, et considéré en mon coeur que l’immortalité se trouve dans la parenté avec la Sagesse,18 dans son amitié une noble jouissance, dans les travaux de ses mains une richesse inépuisable, dans sa fréquentation assidue l’intelligence, et la renommée à s’entretenir avec elle, j’allais de tous côtés, cherchant comment l’obtenir pour moi.19 J’étais un enfant d’un heureux naturel, et j’avais reçu en partage une âme bonne,20 ou plutôt, étant bon, j’étais venu dans un corps sans souillure ;21 mais, comprenant que je ne pourrais devenir possesseur de la Sagesse que si Dieu me la donnait, — et c’était déjà de l’intelligence que de savoir de qui vient cette faveur — je m’adressai au Seigneur et le priai, et je dis de tout mon coeur :
2 Maccabées 9,1-29
Posted in ciel (cieux), impiété, omniscience divine, orgueil (se glorifier), prédestination (destin), puissance divine with tags Maccabées 2 on 26 décembre 2013 by JLVers ce temps-là, Antiochus était piteusement revenu des régions de la Perse.2 En effet, une fois entré dans la ville qu’on appelle Persépolis, il s’était mis en devoir d’en piller le temple et d’opprimer la ville. Aussi la foule, se soulevant, recourut-elle aux armes, et il arriva qu’Antiochus, mis en fuite par les habitants du pays, dut opérer une retraite humiliante.3 Comme il se trouvait vers Ecbatane, il apprit ce qui était arrivé à Nikanor et aux gens de Timothée.4 Transporté de fureur, il pensait faire payer aux Juifs l’injure de ceux qui l’avaient mis en fuite et, pour ce motif, il ordonna au conducteur de pousser son char sans s’arrêter jusqu’au terme du voyage. Mais déjà il était accompagné par la sentence du Ciel. Il avait dit en effet, dans son orgueil : « Arrivé à Jérusalem, je ferai de cette ville la fosse commune des Juifs. »5 Mais le Seigneur qui voit tout, le Dieu d’Israël, le frappa d’une plaie incurable et invincible. A peine avait-il achevé sa phrase qu’une douleur d’entrailles sans remède le saisit et que des souffrances aiguës le torturaient au-dedans,6 ce qui était pleine justice, puisqu’il avait infligé aux entrailles des autres des tourments nombreux et étranges.7 Il ne rabattait pourtant rien de son arrogance ; toujours rempli d’orgueil, il exhalait contre les Juifs le feu de sa colère et commandait d’accélérer la marche, quand il tomba soudain du char qui roulait avec fracas, le corps entraîné dans une chute malheureuse, et tous les membres tordus.8 Lui qui tout à l’heure croyait, dans sa jactance surhumaine, commander aux flots de la mer, lui qui s’imaginait peser dans la balance la hauteur des montagnes, se voyait gisant à terre, puis transporté dans une litière, faisant éclater aux yeux de tous la puissance de Dieu,9 à telle enseigne que les yeux de l’impie fourmillaient de vers et que, lui vivant, ses chairs se détachaient par lambeaux avec d’atroces douleurs, enfin que la puanteur de cette pourriture soulevait le coeur de toute l’armée.10 Celui qui naguère semblait toucher aux astres du ciel, personne maintenant ne pouvait l’escorter à cause de l’incommodité intolérable de cette odeur.11 Là donc, il commença, tout brisé, à dépouiller cet excès d’orgueil et à prendre conscience des réalités sous le fouet divin, torturé par des crises douloureuses.12 Comme lui-même ne pouvait supporter son infection, il avoua : « Il est juste de se soumettre à Dieu, et, simple mortel, de ne pas penser à s’égaler à la divinité. »13 Mais les prières de cet être abject allaient vers un Maître qui ne devait plus avoir pitié de lui :14 il promettait de déclarer libre la ville sainte que naguère il gagnait en toute hâte pour la raser et la transformer en fosse commune,15 de faire de tous les Juifs les égaux des Athéniens, eux qu’il jugeait indignes de la sépulture et bons à servir de pâture aux oiseaux de proie ou à être jetés aux bêtes avec leurs enfants,16 d’orner des plus belles offrandes le saint Temple qu’il avait jadis dépouillé, de lui rendre au double tous les vases sacrés et de subvenir de ses propres revenus aux frais des sacrifices,17 et finalement de devenir lui-même Juif et de parcourir tous les lieux habités pour y proclamer la toute-puissance de Dieu.18 Comme ses souffrances ne se calmaient d’aucune façon, car le jugement équitable de Dieu pesait sur lui, et qu’il voyait son état désespéré, il écrivit aux Juifs la lettre transcrite ci-dessous, sous forme de supplique. Elle était ainsi libellée :19 « Aux excellents Juifs, aux citoyens, Antiochus roi et stratège : salut, santé et bonheur parfaits !20 Si vous vous portez bien ainsi que vos enfants, et que vos affaires aillent suivant vos désirs, nous en rendons de très grandes actions de grâces.21 Pour moi, je suis étendu sans force sur un lit et je garde un affectueux souvenir de vous. A mon retour des régions de la Perse, atteint d’un mal fâcheux, j’estimai nécessaire de veiller à la sûreté de tous.22 Ce n’est pas que je désespère de mon état, ayant au contraire le ferme espoir d’échapper à cette maladie.23 Mais, considérant que mon père, chaque fois qu’il portait les armes dans les pays d’en haut, désignait son futur successeur,24 afin que, en cas d’un événement inattendu ou d’un bruit fâcheux, ceux qui étaient dans les provinces n’en pussent être troublés, sachant à qui il avait laissé la direction des affaires,25 après avoir songé en outre que les souverains proches de nous et les voisins de notre royaume épient les circonstances et attendent les éventualités, j’ai désigné comme roi mon fils Antiochus, que plus d’une fois, lorsque je parcourais les satrapies d’en haut, j’ai confié et recommandé à la plupart d’entre vous. Je lui ai écrit d’ailleurs la lettre transcrite ci-dessous.26 Je vous prie donc et vous conjure, vous souvenant des bienfaits que vous avez reçus de moi en public et en particulier, de conserver chacun, pour mon fils également, les dispositions favorables que vous éprouvez pour moi.27 Je suis en effet persuadé que, plein de douceur et d’humanité, il suivra scrupuleusement mes intentions et s’entendra bien avec vous. »28 Ainsi ce meurtrier, ce blasphémateur, en proie aux pires souffrances, semblables à celles qu’il avait fait endurer aux autres, eut le sort lamentable de perdre la vie loin de son pays, en pleine montagne.29 Philippe, son familier, ramena son corps, mais, craignant le fils d’Antiochus, il se retira en Egypte auprès de Ptolémée Philométor.