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Zacharie 1,1-17

Posted in abîme (chaos, tohu et bohu), ange (chérubins), attributs et noms divins, bonté divine (amour de Dieu), chemin (voie du Seigneur), colère de Dieu, consolation (solidarité), conversion (faire retour, repentir), ecouter (voix du Seigneur), iles lointaines (nations éloignées), Jérusalem (Sion), maison (demeures) du Seigneur, mal (méchanceté), pardon (miséricorde, pitié), parole de Dieu (vivante), prophétie (oracle), silence de Dieu, vision (songe, extase) with tags on 5 mars 2014 by JL

01 LA DEUXIEME ANNEE du règne de Darius, au huitième mois, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékya, fils de Iddo, pour qu’il dise :

02 Le Seigneur s’est profondément irrité contre vos pères.

03 Mais tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Revenez à moi – oracle du Seigneur de l’univers –, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur de l’univers.

04 Ne soyez pas comme vos pères que les prophètes de jadis ont interpellés en disant : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Revenez donc de vos mauvais chemins, de vos actions mauvaises. Mais ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté attention – oracle du Seigneur.

05 Vos pères, où sont-ils ? Et les prophètes, vivent-ils pour toujours ?

06 Cependant, mes paroles et mes décrets, que j’avais confiés à mes serviteurs les prophètes, n’ont-ils pas atteint vos pères ? Alors ils sont revenus et ils ont dit : « De la manière dont le Seigneur de l’univers avait résolu de nous traiter selon nos chemins et nos actions, ainsi nous a-t-il traités. »

07 La deuxième année du règne de Darius, le vingt-quatrième jour du onzième mois, le mois de Shebath, la parole du Seigneur fut adressée au prophète Zacharie, fils de Bérékya, fils de Iddo, pour qu’il dise :

08 J’ai eu, pendant la nuit, une vision : voici qu’un homme monté sur un cheval roux se tenait entre les myrtes de l’abîme et, derrière lui, il y avait des chevaux roux, bruns et blancs.

09 Je dis : « Ceux-ci, que sont-ils, mon Seigneur ? » L’ange qui me parlait répondit : « Moi, je te ferai voir ce qu’ils sont. »

10 L’homme qui se tenait entre les myrtes intervint et dit : « Ceux-là, le Seigneur les a envoyés parcourir la terre. »

11 Ils s’adressèrent à l’ange du Seigneur qui se tenait entre les myrtes, et ils dirent : « Nous venons de parcourir la terre, et voici que toute la terre est tranquille. »

12 L’ange du Seigneur reprit alors la parole et dit : « Seigneur de l’univers, combien de temps refuseras-tu d’avoir compassion de Jérusalem et des villes de Juda auxquelles tu fais sentir ta colère depuis soixante-dix ans ? »

13 À l’ange qui me parlait, le Seigneur répondit des paroles de bonté, des paroles de consolation.

14 L’ange qui me parlait me dit alors : Fais cette annonce : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Pour Jérusalem j’éprouve un amour jaloux, pour Sion, une grande jalousie,

15 et je suis très profondément irrité contre les nations qui vivent bien tranquilles : alors que moi, j’étais faiblement irrité contre Jérusalem, elles, elles ont ajouté à son malheur.

16 C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : De nouveau je me tourne vers Jérusalem avec compassion ; ma Maison y sera rebâtie – oracle du Seigneur de l’univers –, et le cordeau à mesurer sera tendu sur Jérusalem.

17 Annonce encore : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Mes villes regorgeront encore de biens. Le Seigneur va encore consoler Sion, encore choisir Jérusalem.

 

Habaquc 1,1-17

Posted in attributs et noms divins, châtiment, déportation (captif, exil), droiture, eternité (vie éternel), jugement, justice (justification, juste), loi, purgatoire, salut (rachat, rédemption), silence de Dieu with tags on 5 mars 2014 by JL

01 LA PROCLAMATION de ce que le prophète Habacuc a vu.

02 Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? Crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ?

03 Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? Devant moi, pillage et violence ; dispute et discorde se déchaînent.

04 C’est pourquoi la loi est sans force et le droit n’apparaît plus jamais ! Quand le méchant cerne le juste, alors le droit apparaît faussé.

05 Voyez chez les nations, et regardez ! Soyez dans la stupeur et la stupéfaction ! Car je ferai en votre temps une œuvre que vous ne croiriez pas, si on la racontait.

06 Oui, voici que je suscite les Chaldéens, la nation impétueuse et farouche, qui parcourt les étendues de la terre pour s’emparer des demeures d’autrui.

07 Elle est terrible et redoutable ; c’est elle qui se donne son droit et sa grandeur.

08 Ses chevaux sont plus rapides que des léopards, plus vifs que les loups du soir. Ses cavaliers bondissent, ils arrivent de loin, ses cavaliers, ils volent, comme un aigle qui fond sur sa proie.

09 Tous, ils arrivent pour la violence, leurs faces tendues vers l’avant, tous ensemble ; ils ramassent les captifs comme du sable.

10 Cette nation se moque des rois, les princes sont pour elle un jouet : elle se joue de toutes les forteresses, par un remblai de terre, elle les prend.

11 Puis le vent tourne, elle s’en va, la criminelle ! Sa force est son dieu.

12 Seigneur, depuis les temps anciens, n’es-tu pas mon Dieu, mon Saint, toi qui es immortel ? Seigneur, tu as établi les Chaldéens pour exécuter le jugement ; tu en as fait un roc pour exercer le châtiment.

13 Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, tu ne peux supporter la vue de l’oppression. Alors, pourquoi regardes-tu ces perfides, pourquoi restes-tu silencieux quand le méchant engloutit l’homme juste ?

14 Tu traites les hommes comme les poissons de la mer, et comme les reptiles que personne ne domine.

15 Le Chaldéen les pêche tous avec son hameçon, les prend avec son filet, et les recueille dans ses nasses, ce qui le comble de joie et d’allégresse !

16 Alors il offre des sacrifices à son filet, il fait fumer de l’encens devant ses nasses, car il leur doit une prise abondante et une nourriture copieuse.

17 N’arrêtera-t-il pas de vider son filet, de massacrer sans pitié des nations ?

 

Michée 3,1-12

Posted in abomination, allégorie et référence christique, courage (force), désolation (dévastation, ruine), droiture, Esprit-Saint, face de Dieu (visage), faux prêtre et faux prophète, Jérusalem (Sion), jugement, justice (justification, juste), mal (méchanceté), péché (faute), peuple de Dieu (Israel, Juda), révolte (trahison, nuque raide), sang, silence de Dieu, ténèbre, temple (sanctuaire) with tags on 4 mars 2014 by JL

01Et je dis : Écoutez donc, chefs de Jacob et dirigeants de la maison d’Israël ! N’est-ce pas à vous de connaître le droit ?

02 Vous qui haïssez le bien et aimez le mal, vous qui leur arrachez la peau, et la chair de dessus leurs os.

03 Ceux qui ont dévoré la chair de mon peuple, qui lui ont arraché la peau et brisé les os, qui l’ont découpé comme viande en la marmite, comme chair à l’intérieur du chaudron,

04 ceux-là pourront bien crier vers le Seigneur, il ne leur répondra pas. Il leur cachera sa face en ce temps-là, à cause du mal qu’ils ont commis.

05 Ainsi parle le Seigneur contre les prophètes qui égarent mon peuple : Ont-ils quelque chose à se mettre sous la dent ? Ils annoncent la paix. À qui ne leur met rien dans la bouche, ils déclarent la guerre.

06 C’est pourquoi ce sera pour vous la nuit, et pas de vision ; ce sera pour vous les ténèbres, et pas de divination. Le soleil se couchera pour les prophètes, pour eux le jour s’obscurcira.

07 Les voyants seront alors couverts de honte et les devins, remplis de confusion ; tous, ils mettront la main sur leurs lèvres, car il n’y aura pas de réponse de Dieu.

08 Moi, au contraire, je suis rempli de force – celle du souffle du Seigneur –, je suis rempli de jugement et de courage, pour dénoncer à Jacob sa révolte, à Israël son péché.

09 Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob, dirigeants de la maison d’Israël, vous qui avez la justice en abomination, qui tordez tout ce qui est droit,

10 bâtissant Sion dans le sang et Jérusalem dans la perfidie !

11 Ses chefs jugent pour un cadeau, ses prêtres enseignent pour un salaire, ses prophètes pratiquent la divination pour de l’argent. Et ils s’appuient sur le Seigneur en disant : « Le Seigneur n’est-il pas au milieu de nous ? Aucun malheur ne peut nous atteindre ! »

12 C’est pourquoi, à cause de vous, Sion sera un champ qu’on laboure, Jérusalem, un monceau de décombres, et la montagne du Temple, des lieux sacrés envahis par la forêt.

 

Jérémie 14,1-22

Posted in alliance, châtiment, ciel (cieux), confession, désolation (dévastation, ruine), espérance, faux prêtre et faux prophète, fidélité (infidélité), gloire de Dieu, honte (humiliation), idolâtrie, Jérusalem (Sion), lamentation (deuil), offrande (prémisse et autres), péché (faute), pénitence (deuil, jeûne, mettre le sac), révolte (trahison, nuque raide), royaume de Dieu, sacrifice d'holocauste et communion, silence de Dieu, source d'eau vive (rosée, pluie), transcendance de Dieu, Yahvé (nom du Seigneur, Je Suis) with tags on 14 février 2014 by JL

01 Parole du Seigneur qui fut adressée à Jérémie à propos de la grande sécheresse :

02 Juda est en deuil ; aux portes de ses villes, on dépérit, assombri et atterré, tandis que monte la clameur de Jérusalem.

03 Les puissants envoient les petites gens chercher de l’eau : arrivés aux réservoirs, ils n’y trouvent pas d’eau ! Alors, ils reviennent avec leurs récipients vides ; honteux et confus, ils se voilent la tête.

04 À cause du sol crevassé, faute de pluie sur la terre, les laboureurs, honteux, se voilent la tête.

05 Oui, dans la campagne, même la biche qui met bas abandonne son petit, faute de verdure.

06 Les ânes sauvages se tiennent sur les hauteurs, ils aspirent le vent comme des chacals, et leurs yeux s’épuisent à chercher une herbe absente.

07 Si nos fautes parlent contre nous, agis, Seigneur, à cause de ton nom. Oui, nos infidélités se sont multipliées : contre toi, nous avons péché.

08 Espoir d’Israël, toi qui le sauves au temps de l’angoisse, pourquoi serais-tu comme un immigré dans le pays, comme un voyageur qui fait un détour pour la nuit ?

09 Pourquoi serais-tu comme un homme abasourdi, comme un guerrier qui ne peut sauver ? Toi, Seigneur, tu es au milieu de nous, ton nom est invoqué sur nous ; ne nous délaisse pas !

10 Ainsi parle le Seigneur au sujet de ce peuple : « Assurément, ils aiment s’agiter, sans ménager leurs pas. » Mais le Seigneur ne se complaît pas en eux ; à présent il se souvient de leur faute et va châtier leurs péchés.

11 Le Seigneur me dit : « N’intercède pas pour le bien de ce peuple.

12 S’ils jeûnent, je n’écouterai pas leur supplication ; s’ils font monter vers moi holocaustes et offrandes, je ne me complairai pas en eux ; oui, je vais les exterminer par l’épée, la famine et la peste. »

13 Et je dis : « Ah ! Seigneur mon Dieu, voici pourtant que les prophètes leur disent : “Non, vous ne verrez pas l’épée, et pour vous il n’y aura pas de famine ! Mais je vous donnerai en ce lieu une paix véritable.” »

14 Alors le Seigneur me dit : « C’est le mensonge que ces prophètes prophétisent en mon nom ! Je ne les ai pas envoyés, je ne leur ai pas donné d’ordre, je ne leur ai pas parlé. Vision mensongère, divination, ineptie et tromperie de leur cœur, voilà ce qu’ils vous prophétisent ! »

15 C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : « Les prophètes qui prophétisent en mon nom, alors que moi, je ne les ai pas envoyés, eux qui disent : “Il n’y aura ni épée ni famine dans ce pays”, ces prophètes-là périront par l’épée et la famine !

16 Quant aux gens du peuple à qui ils prophétisent, ils seront jetés dans les rues de Jérusalem, victimes de la famine et de l’épée, et ils n’auront personne pour les enterrer, eux et leurs femmes, leurs fils et leurs filles. Je déverserai sur eux leur méchanceté. »

17 Tu leur diras cette parole : Que mes yeux ruissellent de larmes nuit et jour, sans s’arrêter ! Elle est blessée d’une grande blessure, la vierge, la fille de mon peuple, meurtrie d’une plaie profonde.

18 Si je sors dans la campagne, voici les victimes de l’épée ; si j’entre dans la ville, voici les souffrants de la faim. Même le prophète, même le prêtre parcourent le pays sans comprendre.

19 As-tu donc rejeté Juda ? Es-tu pris de dégoût pour Sion ? Pourquoi nous frapper sans remède ? Nous attendions la paix, et rien de bon ! le temps du remède, et voici l’épouvante !

20 Seigneur, nous connaissons notre révolte, la faute de nos pères : oui, nous avons péché contre toi !

21 À cause de ton nom, ne méprise pas, n’humilie pas le trône de ta gloire ! Rappelle-toi : ne romps pas ton alliance avec nous !

22 Parmi les idoles des nations, en est-il qui fassent pleuvoir ? Est-ce le ciel qui nous donnera les pluies ? N’est-ce pas toi, Seigneur notre Dieu ? Nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait tout cela.


Psaumes 89,1-53

Posted in allégorie et référence christique, alliance, attributs et noms divins, bonté divine (amour de Dieu), cantique (chant de l'âme), ciel (cieux), colère de Dieu, commandements (préceptes, décrets), droite du Seigneur, eaux innombrables (négatives), election divine, eternité (vie éternel), face de Dieu (visage), fondations (pieux sacré), justice (justification, juste), onction (oindre), orgueil (se glorifier), péché (faute), péché originel, protection divine (refuge, abri), puissance divine, rocher (forteresse), royaume de Dieu, royauté du Christ, sainteté (saint), salut (rachat, rédemption), shéol (hades, séjour des morts), silence de Dieu, tentation (filet), vérité, vision béatifique, Yahvé (nom du Seigneur, Je Suis) with tags on 15 janvier 2014 by JL

Poème. D'Etân l'indigène.2 L'amour de Yahvé à jamais je le chante, d'âge en âge ma parole annonce ta vérité.3 Car tu as dit : l'amour est bâti à jamais, les cieux, tu fondes en eux ta vérité.4 « J'ai fait une alliance avec mon élu, j'ai juré à David mon serviteur :5 A tout jamais j'ai fondé ta lignée, je te bâtis d'âge en âge un trône. »6 Les cieux rendent grâce pour ta merveille, Yahvé, pour ta vérité, dans l'assemblée des saints.7 Qui donc en les nues se compare à Yahvé, s'égale à Yahvé parmi les fils des dieux ?8 Dieu redoutable au conseil des saints, grand et terrible à tout son entourage,9 Yahvé, Dieu Sabaot, qui est comme toi ? Yahvé puissant, que ta vérité entoure !10 C'est toi qui maîtrises l'orgueil de la mer, quand ses flots se soulèvent, c'est toi qui les apaises ;11 c'est toi qui fendis Rahab comme un cadavre, dispersas tes adversaires par ton bras de puissance.12 A toi le ciel, à toi aussi la terre, le monde et son contenu, c'est toi qui les fondas ;13 le nord et le midi, c'est toi qui les créas, le Tabor et l'Hermon à ton nom crient de joie.14 A toi ce bras et sa prouesse, puissante est ta main, sublime est ta droite ;15 Justice et Droit sont l'appui de ton trône, Amour et Vérité marchent devant ta face.16 Heureux le peuple qui sait l'acclamation ! Yahvé, à la clarté de ta face ils iront ;17 en ton nom ils jubilent tout le jour, en ta justice ils s'exaltent.18 L'éclat de leur puissance, c'est toi, dans ta faveur tu exaltes notre vigueur ;19 car à Yahvé est notre bouclier ; à lui, Saint d'Israël, est notre roi.20 Jadis, en vision, tu as parlé et tu as dit à tes amis : « J'ai prêté assistance à un preux, j'ai exalté un cadet de mon peuple.21 J'ai trouvé David mon serviteur, je l'ai oint de mon huile sainte ;22 pour lui ma main sera ferme, mon bras aussi le rendra fort.23 L'adversaire ne pourra le tromper, le pervers ne pourra l'accabler ;24 j'écraserai devant lui ses agresseurs, ses ennemis, je les frapperai.25 Ma vérité et mon amour avec lui, par mon nom s'exaltera sa vigueur ;26 j'établirai sa main sur la mer et sur les fleuves sa droite.27 Il m'appellera : Toi, mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut !28 si bien que j'en ferai l'aîné, le très-haut sur les rois de la terre.29 A jamais je lui garde mon amour, mon alliance est pour lui véridique ;30 j'ai pour toujours établi sa lignée, et son trône comme les jours des cieux.31 Si ses fils abandonnent ma loi, ne marchent pas selon mes jugements,32 s'ils profanent mes préceptes et ne gardent pas mes commandements,33 je visiterai avec des verges leur péché, avec des coups leur méfait,34 mais sans retirer de lui mon amour, sans faillir dans ma vérité.35 Point ne profanerai mon alliance, ne dédirai le souffle de mes lèvres ;36 une fois j'ai juré par ma sainteté : mentir à David, jamais !37 Sa lignée à jamais sera, et son trône comme le soleil devant moi,38 comme est fondée la lune à jamais, témoin véridique dans la nue. »39 Mais toi, tu as rejeté et répudié, tu t'es emporté contre ton oint ;40 tu as renié l'alliance de ton serviteur, tu as profané jusqu'à terre son diadème.41 Tu as fait brèche à toutes ses clôtures, tu as mis en ruines ses lieux forts ;42 tous les passants du chemin l'ont pillé, ses voisins en ont fait une insulte.43 Tu as donné la haute main à ses agresseurs, tu as mis en joie tous ses adversaires ;44 tu as brisé son épée contre le roc, tu ne l'as pas épaulé dans le combat.45 Tu as ôté son sceptre de splendeur, renversé son trône jusqu'à terre ;46 tu as écourté les jours de sa jeunesse, étalé sur lui la honte.47 Jusques à quand, Yahvé, seras-tu caché ? Jusqu'à la fin ? Brûlera-t-elle comme un feu, ta colère ?48 Souviens-toi de moi : quelle est ma durée ? Pour quel néant as-tu créé les fils d'Adam ?49 Qui donc vivra sans voir la mort, soustraira son âme à la griffe du shéol ?50 Où sont les prémices de ton amour, Seigneur ? Tu as juré à David sur ta vérité.51 Souviens-toi, Seigneur, de l'insulte à ton serviteur : je reçois en mon sein tous les traits des peuples ;52 ainsi tes adversaires, Yahvé, ont insulté, ainsi insulté les traces de ton oint !53 Béni soit Yahvé à jamais ! Amen ! Amen !

 

Psaumes 88,1-19

Posted in abîme (chaos, tohu et bohu), allégorie et référence christique, attributs et noms divins, bonté divine (amour de Dieu), colère de Dieu, face de Dieu (visage), justice (justification, juste), prière d'invocation, shéol (hades, séjour des morts), silence de Dieu, ténèbre, vérité with tags on 15 janvier 2014 by JL

Cantique. Psaume. Des fils de Coré. Du maître de chant. Pour la maladie. Pour l'affliction. Poème. De Hémân l'indigène.2 Yahvé, Dieu de mon salut, lorsque je crie la nuit devant toi,3 que jusqu'à toi vienne ma prière, prête l'oreille à mes sanglots.4 Car mon âme est rassasiée de maux et ma vie est au bord du shéol ;5 déjà compté comme descendu dans la fosse, je suis un homme fini :6 congédié chez les morts, pareil aux tués qui gisent dans la tombe, eux dont tu n'as plus souvenir et qui sont retranchés de ta main.7 Tu m'as mis au tréfonds de la fosse, dans les ténèbres, dans les abîmes ;8 sur moi pèse ta colère, tu déverses toutes tes vagues.9 Tu as éloigné de moi mes compagnons, tu as fait de moi une horreur pour eux ; je suis enfermé et ne puis sortir,10 mon oeil est usé par le malheur. Je t'appelle, Yahvé, tout le jour, je tends les mains vers toi :11 « Pour les morts fais-tu des merveilles, les ombres se lèvent-elles pour te louer ?12 Parle-t-on de ton amour dans la tombe, de ta vérité au lieu de perdition ?13 Connaît-on dans la ténèbre tes merveilles et ta justice au pays de l'oubli… ? « 14 Et moi, je crie vers toi, Yahvé, le matin, ma prière te prévient ;15 pourquoi, Yahvé, repousses-tu mon âme, caches-tu loin de moi ta face ?16 Malheureux et mourant dès mon enfance, j'ai enduré tes effrois, je suis à bout ;17 sur moi ont passé tes colères, tes épouvantes m'ont réduit à rien.18 Elles me cernent comme l'eau tout le jour, se referment sur moi toutes ensemble.19 Tu éloignes de moi amis et proches ; ma compagnie, c'est la ténèbre.

Psaumes 83,1-19

Posted in diable (démons, serpent), enfer (géhenne, vallée du Cédron), silence de Dieu, Yahvé (nom du Seigneur, Je Suis) with tags on 14 janvier 2014 by JL

Psaume. Cantique. D'Asaph.2 O Dieu, ne reste pas muet, plus de repos, plus de silence, ô Dieu !3 Voici, tes adversaires grondent, tes ennemis lèvent la tête.4 Contre ton peuple ils trament un complot, conspirent contre tes protégés5 et disent : « Venez, retranchons-les des nations, qu'on n'ait plus souvenir du nom d'Israël ! « 6 Ils conspirent tous d'un seul coeur, contre toi ils scellent une alliance :7 les tentes d'Edom et les Ismaélites, Moab et les Hagrites,8 Gébal, Ammon, Amaleq, la Philistie avec les gens de Tyr ;9 même Assur s'est joint à eux, il prête main-forte aux fils de Lot.10 Fais d'eux comme de Madiân et de Sisera, comme de Yabîn au torrent de Qishôn ;11 ils furent détruits à En-Dor, ils ont servi de fumier à la glèbe.12 Traite leurs princes comme Oreb et Zéeb, comme Zébah et Calmunna, tous leurs chefs,13 eux qui disaient : A nous l'empire sur les demeures de Dieu !14 Mon Dieu, traite-les comme une roue d'acanthe, comme un fétu en proie au vent.15 Comme un feu dévore une forêt, comme la flamme embrase les montagnes,16 ainsi poursuis-les de ta bourrasque, par ton ouragan remplis-les d'épouvante.17 Couvre leur face de honte, qu'ils cherchent ton nom, Yahvé !18 Sur eux la honte et l'épouvante pour toujours, la confusion et la perdition,19 et qu'ils le sachent : toi seul as nom Yahvé, Très-Haut sur toute la terre.

 

Psaumes 77,1-21

Posted in abîme (chaos, tohu et bohu), attributs et noms divins, chemin (voie du Seigneur), chercher Dieu, connaissance (intelligence de la foi), détresse (désespoir), Dieu écoute, exauce, droite du Seigneur, eaux innombrables (négatives), faire mémoire (mémorial, solennité), oeuvre du Seigneur, parole de Dieu (vivante), pasteur, peuple de Dieu (Israel, Juda), prière d'invocation, silence de Dieu with tags on 14 janvier 2014 by JL

Du maître de chant… Yedutûn. D’Asaph.2 Vers Dieu ma voix : je crie, vers Dieu ma voix : il m’entend.3 Au jour d’angoisse j’ai cherché le Seigneur ; la nuit, j’ai tendu la main sans relâche, mon âme a refusé d’être consolée.4 Je me souviens de Dieu et je gémis, je médite et le souffle me manque.5 Tu as retenu les paupières de mes yeux, je suis troublé, je ne puis parler ;6 j’ai pensé aux jours d’autrefois, d’années séculaires7 je me souviens ; je murmure dans la nuit en mon coeur, je médite et mon esprit interroge :8 Est-ce pour les siècles que le Seigneur rejette, qu’il cesse de se montrer favorable ?9 Son amour est-il épuisé jusqu’à la fin, achevée pour les âges des âges la Parole ?10 Est-ce que Dieu oublie d’avoir pitié, ou de colère ferme-t-il ses entrailles ?11 Et je dis : « Voilà ce qui me blesse : elle est changée, la droite du Très-Haut. »12 Je me souviens des hauts faits de Yahvé, oui, je me souviens d’autrefois, de tes merveilles,13 je me murmure toute ton oeuvre, et sur tes hauts faits je médite :14 O Dieu, saintes sont tes voies ! quel dieu est grand comme Dieu ?15 Toi, le Dieu qui fait merveille, tu fis savoir parmi les peuples ta force ;16 par ton bras tu rachetas ton peuple, les enfants de Jacob et de Joseph.17 Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent bouleversées, les abîmes aussi s’agitaient.18 Les nuées déversèrent les eaux, les nuages donnèrent de la voix, tes flèches aussi filaient.19 Voix de ton tonnerre en son roulement. Tes éclairs illuminaient le monde, la terre s’agitait et tremblait.20 Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables. Et tes traces, nul ne les connut.21 Tu guidas comme un troupeau ton peuple par la main de Moïse et d’Aaron.

Psaumes 42,1-12

Posted in abîme (chaos, tohu et bohu), attributs et noms divins, espérance, face de Dieu (visage), grâce (froment, vin nouveau, huile fraîche), joie divine (jubilation), lamentation (deuil), maison (demeures) du Seigneur, rocher (forteresse), salut (rachat, rédemption), silence de Dieu, source d'eau vive (rosée, pluie) with tags on 7 janvier 2014 by JL

Du maître de chant. Poème. Des fils de Coré.2 Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu.3 Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ; quand irai-je et verrai-je la face de Dieu ?4 Mes larmes, c'est là mon pain, le jour, la nuit, moi qui tout le jour entends dire : Où est-il, ton Dieu ?5 Oui, je me souviens, et mon âme sur moi s'épanche, je m'avançais sous le toit du Très-Grand, vers la maison de Dieu, parmi les cris de joie, l'action de grâces, la rumeur de la fête.6 Qu'as-tu, mon âme, à défaillir et à gémir sur moi ? Espère en Dieu : à nouveau je lui rendrai grâce, le salut de ma face7 et mon Dieu ! Mon âme est sur moi défaillante, alors je me souviens de toi : depuis la terre du Jourdain et des Hermons, de toi, humble montagne.8 L'abîme appelant l'abîme au bruit de tes écluses, la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi.9 Le jour, Yahvé mande sa grâce et même pendant la nuit le chant qu'elle m'inspire est une prière à mon Dieu vivant.10 Je dirai à Dieu mon Rocher : pourquoi m'oublies-tu ? Pourquoi m'en aller en deuil, accablé par l'ennemi ?11 Touché à mort dans mes os, mes adversaires m'insultent en me redisant tout le jour : Où est-il, ton Dieu ?12 Qu'as-tu, mon âme, à défaillir et à gémir sur moi ? Espère en Dieu : à nouveau je lui rendrai grâce, le salut de ma face et mon Dieu !

Psaumes 35,1-28

Posted in allégorie et référence christique, ange (chérubins), diable (démons, serpent), humilité (humble), jugement, justice (justification, juste), libération (délivrance, joug), mensonge, paix, pénitence (deuil, jeûne, mettre le sac), prière de louange, protection divine (refuge, abri), salut (rachat, rédemption), silence de Dieu, tentation (filet) with tags on 5 janvier 2014 by JL

De David. Accuse, Yahvé, mes accusateurs, assaille mes assaillants ;2 prends armure et bouclier et te lève à mon aide ;3 brandis la lance et la pique contre mes poursuivants. Dis à mon âme : « C’est moi ton salut. »4 Honte et déshonneur sur ceux-là qui cherchent mon âme ! Arrière ! qu’ils reculent confondus, ceux qui ruminent mon malheur !5 Qu’ils soient de la bale au vent, l’ange de Yahvé les poussant,6 que leur chemin soit ténèbre et glissade, l’ange de Yahvé les poursuivant !7 Sans raison ils m’ont tendu leur filet, creusé pour moi une fosse,8 la ruine vient sur eux sans qu’ils le sachent ; le filet qu’ils ont tendu les prendra, dans la fosse ils tomberont.9 Et mon âme exultera en Yahvé, jubilera en son salut.10 Tous mes os diront : Yahvé, qui est comme toi pour délivrer le petit du plus fort, le pauvre du spoliateur ?11 Des témoins de mensonge se lèvent, que je ne connais pas. On me questionne,12 on me rend le mal pour le bien, ma vie devient stérile.13 Et moi, pendant leurs maladies, vêtu d’un sac, je m’humiliais par le jeûne, ma prière revenant dans mon sein,14 comme pour un ami, pour un frère, j’allais çà et là ; comme en deuil d’une mère, assombri je me courbais.15 Ils se rient de ma chute, ils s’attroupent, ils s’attroupent contre moi ; des étrangers, sans que je le sache, déchirent sans répit ;16 si je tombe, ils m’encerclent, ils grincent des dents contre moi.17 Seigneur, combien de temps verras-tu cela ? Soustrais mon âme à leurs ravages, aux lionceaux mon unique.18 Je rendrai grâce dans la grande assemblée, dans un peuple nombreux je te louerai.19 Que ne puissent rire de moi ceux qui m’en veulent à tort, ni se faire des clins d’oeil ceux qui me haïssent sans cause !20 Ce n’est point de la paix qu’ils parlent aux paisibles de la terre ; ils ruminent de perfides paroles,21 la bouche large ouverte contre moi ; ils disent : Ha ! ha ! notre oeil a vu !22 Tu as vu, Yahvé, ne te tais plus, Seigneur, ne sois pas loin de moi ;23 éveille-toi, lève-toi, pour mon droit, Seigneur mon Dieu, pour ma cause ;24 juge-moi selon ta justice, Yahvé mon Dieu, qu’ils ne se rient de moi !25 Qu’ils ne disent en leur coeur : Ha ! ma foi ! qu’ils ne disent : Nous l’avons englouti !26 Honte et déshonneur ensemble sur ceux qui rient de mon malheur ; que honte et confusion les couvrent, ceux qui se grandissent à mes dépens !27 Rires et cris de joie pour ceux-là que réjouit ma justice, ceux-là, qu’ils disent constamment : « Grand est Yahvé que réjouit la paix de son serviteur ! « 28 Et ma langue redira ta justice, tout le jour, ta louange.

Psaumes 28,1-9

Posted in bénédiction, Dieu écoute, exauce, eternité (vie éternel), foi (adhérance), héritage (de Dieu, le nôtre,partage), messie, oeuvre du Seigneur, oeuvres (notre contribution), protection divine (refuge, abri), remparts (murailles), rocher (forteresse), salut (rachat, rédemption), silence de Dieu with tags on 3 janvier 2014 by JL

De David. Vers toi, Yahvé, j’appelle, mon rocher, ne sois pas sourd ! que je ne sois, devant ton silence, comme ceux qui descendent à la fosse !2 Ecoute la voix de ma prière quand je crie vers toi, quand j’élève les mains, Yahvé, vers ton Saint des Saints.3 Ne me traîne pas avec les impies, avec les malfaisants, qui parlent de paix à leur prochain, et le mal est dans leur coeur.4 Donne-leur, Yahvé, selon leurs oeuvres et la malice de leurs actes, selon l’ouvrage de leurs mains donne-leur, paie-les de leur salaire.5 Ils méconnaissent les oeuvres de Yahvé, l’ouvrage de tes mains : qu’il les abatte et ne les rebâtisse !6 Béni soit Yahvé, car il écoute la voix de ma prière !7 Yahvé ma force et mon bouclier, en lui mon coeur a foi ; j’ai reçu aide, ma chair a refleuri, de tout coeur je rends grâce.8 Yahvé, force pour son peuple, forteresse de salut pour son messie.9 Sauve ton peuple, bénis ton héritage, conduis-les, porte-les à jamais !

Psaumes 22,1-32

Posted in adoration (contemplation), allégorie et référence christique, attributs et noms divins, calomnie, médisance (langue), détresse (désespoir), diable (démons, serpent), Dieu écoute, exauce, face de Dieu (visage), fécondité (prospérité, postérité), justice (justification, juste), pauvre (faible), peuple de Dieu (Israel, Juda), poussière (cendre, glaise), prière d'invocation, silence de Dieu with tags on 2 janvier 2014 by JL

Du maître de chant. Sur « la biche de l’aurore. » Psaume de David.2 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Loin de me sauver, les paroles que je rugis !3 Mon Dieu, le jour j’appelle et tu ne réponds pas, la nuit, point de silence pour moi.4 Et toi, le Saint, qui habites les louanges d’Israël !5 en toi nos pères avaient confiance, confiance, et tu les délivrais,6 vers toi ils criaient, et ils échappaient, en toi leur confiance, et ils n’avaient pas honte.7 Et moi, ver et non pas homme, risée des gens, mépris du peuple,8 tous ceux qui me voient me bafouent, leur bouche ricane, ils hochent la tête :9 « Il s’est remis à Yahvé, qu’il le délivre ! qu’il le libère, puisqu’il est son ami ! « 10 C’est toi qui m’as tiré du ventre, ma confiance près des mamelles de ma mère ;11 sur toi je fus jeté au sortir des entrailles ; dès le ventre de ma mère, mon Dieu c’est toi.12 Ne sois pas loin : proche est l’angoisse, point de secours !13 Des taureaux nombreux me cernent, de fortes bêtes de Bashân m’encerclent ;14 contre moi bâille leur gueule, lions lacérant et rugissant.15 Comme l’eau je m’écoule et tous mes os se disloquent ; mon coeur est pareil à la cire, il fond au milieu de mes viscères ;16 mon palais est sec comme un tesson, et ma langue collée à ma mâchoire. Tu me couches dans la poussière de la mort.17 Des chiens nombreux me cernent, une bande de vauriens m’entoure ; comme pour déchiqueter mes mains et mes pieds.18 Je peux compter tous mes os, les gens me voient, ils me regardent ;19 ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement.20 Mais toi, Yahvé, ne sois pas loin, ô ma force, vite à mon aide ;21 délivre de l’épée mon âme, de la patte du chien, mon unique ;22 sauve-moi de la gueule du lion, de la corne du taureau, ma pauvre âme.23 J’annoncerai ton nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai :24 « Vous qui craignez Yahvé, louez-le, toute la race de Jacob, glorifiez-le, redoutez-le, toute la race d’Israël. »25 Car il n’a point méprisé, ni dédaigné la pauvreté du pauvre, ni caché de lui sa face, mais, invoqué par lui, il écouta.26 De toi vient ma louange dans la grande assemblée, j’accomplirai mes voeux devant ceux qui le craignent.27 Les pauvres mangeront et seront rassasiés. Ils loueront Yahvé, ceux qui le cherchent : « que vive votre coeur à jamais ! « 28 Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé ; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui.29 A Yahvé la royauté, au maître des nations !30 Oui, devant lui seul se prosterneront tous les puissants de la terre, devant lui se courberont tous ceux qui descendent à la poussière : et pour celui qui ne vit plus,31 sa lignée le servira, elle annoncera le Seigneur aux âges32 à venir, elle racontera aux peuples à naître sa justice : il l’a faite !

Job 30,1-31

Posted in allégorie et référence christique, silence de Dieu with tags on 28 décembre 2013 by JL

Et » maintenant, je suis la risée de gens qui sont plus jeunes que moi, et dont les pères étaient trop vils à mes yeux pour les mêler aux chiens de mon troupeau.2 Aussi bien, la force de leurs mains m’eût été inutile : ils avaient perdu toute vigueur,3 épuisée par la disette et la famine, car ils rongeaient les racines de la steppe, ce sombre lieu de ruine et de désolation ;4 ils cueillaient l’arroche sur le buisson faisaient leur pain des racines de genêt.5 Bannis de la société des hommes, qui les hue comme des voleurs,6 ils logent au flanc des ravins, dans les grottes ou les crevasses du rocher.7 Des buissons, on les entend braire, ils s’entassent sous les chardons.8 Fils de vauriens, bien plus, d’hommes sans nom, ils sont rejetés par le pays.9 Et maintenant, voilà qu’ils me chansonnent. Qu’ils font de moi leur fable !10 Saisis d’horreur, ils se tiennent à distance, devant moi, ils crachent sans retenue.11 Et parce qu’il a détendu mon arc et m’a terrassé, ils rejettent la bride en ma présence.12 Leur engeance surgit à ma droite, épie si je suis tranquille et fraie vers moi ses chemins sinistres.13 Ils me ferment toute issue, en profitent pour me perdre et nul ne les arrête,14 ils pénètrent comme par une large brèche et je suis roulé sous les décombres.15 Les terreurs se tournent contre moi, mon assurance est chassée comme par le vent, mon espoir de salut disparaît comme un nuage.16 Et maintenant, la vie en moi s’écoule, les jours de peine m’ont saisi.17 La nuit, le mal perce mes os et mes rongeurs ne dorment pas.18 Avec violence il m’a pris par le vêtement, serré au col de ma tunique.19 Il m’a jeté dans la boue, je suis comme poussière et cendre.20 Je crie vers Toi et tu ne réponds pas ; je me présente sans que tu me remarques.21 Tu es devenu cruel à mon égard, ta main vigoureuse sur moi s’acharne.22 Tu m’emportes à cheval sur le vent et tu me dissous dans une tempête.23 Oui, je sais que tu me fais retourner vers la mort, vers le rendez-vous de tout vivant.24 Pourtant, ai-je porté la main sur le pauvre, quand, dans sa détresse, il réclamait justice ?25 N’ai-je pas pleuré sur celui dont la vie est pénible, éprouvé de la pitié pour l’indigent ?26 J’espérais le bonheur, et le malheur est venu ; j’attendais la lumière : voici l’obscurité.27 Mes entrailles bouillonnent sans relâche, les jours de souffrance m’ont atteint.28 Si je m’avance l’air sombre, nul ne me console, si je me dresse dans l’assemblée, c’est pour crier.29 Je suis devenu le frère des chacals et le compagnon des autruches.30 Ma peau sur moi s’est noircie, mes os sont brûlés par la fièvre.31 Ma harpe est accordée aux chants de deuil, ma flûte à la voix des pleureurs.

Job 23,1-17

Posted in courage (force), détresse (désespoir), omniscience divine, silence de Dieu, ténèbre with tags on 28 décembre 2013 by JL

Job prit la parole et dit :2 C’est toujours une révolte que ma plainte ; sa main reste pesante, malgré mon gémissement.3 Oh ! Si je savais comment l’atteindre, parvenir jusqu’à sa demeure,4 j’ouvrirais un procès devant lui, ma bouche serait pleine de griefs.5 Je connaîtrais les termes de sa réponse, attentif à ce qu’il me dirait.6 Jetterait-il toute sa force dans ce débat avec moi ? Non, il lui suffirait de me prêter attention.7 Il reconnaîtrait dans son adversaire un homme droit, et je ferais triompher ma cause à jamais.8 Si je vais vers l’orient, il est absent ; vers l’occident, je ne l’aperçois pas.9 Quand je le cherche au nord, il n’est pas discernable, il reste invisible, si je me tourne au midi.10 Et pourtant, toutes mes démarches, il les connaît ! Qu’il me passe au creuset : or pur j’en sortirai !11 Mon pied s’est attaché à ses pas, j’ai suivi sa route sans dévier ;12 je n’ai pas négligé le commandement de ses lèvres, j’ai abrité dans mon sein les paroles de sa bouche.13 Mais lui décide, qui le fera changer ? Ce qu’il a projeté, il l’accomplit.14 Il exécutera donc ma sentence, comme tant d’autres de ses décrets !15 C’est pourquoi, devant lui, je suis terrifié ; plus j’y songe, plus il me fait peur.16 Dieu a brisé mon courage, Shaddaï me remplit d’effroi.17 Car je n’ai pas été anéanti devant les ténèbres, mais il a recouvert ma face d’obscurité.

Job 19,1-29

Posted in allégorie et référence christique, colère de Dieu, espérance, jugement, mettre à l'épreuve (soumettre à la tentation), résurrection, silence de Dieu with tags on 28 décembre 2013 by JL

Job prit la parole et dit :2 Jusqu’à quand allez-vous me tourmenter et m’écraser par vos discours ?3 Voilà dix fois que vous m’insultez et me malmenez sans vergogne.4 Même si je m’étais égaré, mon égarement resterait en moi seul.5 Mais, en vérité, quand vous pensez triompher de moi et m’imputer mon opprobre,6 sachez que Dieu lui-même m’a fait du tort et enveloppé de son filet.7 Si je crie à la violence, pas de réponse ; si j’en appelle, point de jugement.8 Il a dressé sur ma route un mur infranchissable, mis des ténèbres sur mes sentiers.9 Il m’a dépouillé de ma gloire, ôté la couronne de ma tête.10 Il me sape de toutes parts pour me faire disparaître ; il déracine comme un arbre mon espérance.11 Enflammé de colère contre moi, il me considère comme son adversaire.12 Ensemble ses troupes sont arrivées ; elles ont frayé vers moi leur chemin d’approche, campé autour de ma tente.13 Mes frères, il les a écartés de moi, mes relations s’appliquent à m’éviter.14 Mes proches et mes familiers ont disparu, les hôtes de ma maison m’ont oublié.15 Mes servantes me tiennent pour un intrus, je suis un étranger à leurs yeux.16 Si j’appelle mon serviteur, il ne répond pas, et je dois moi-même le supplier.17 Mon haleine répugne à ma femme, ma puanteur à mes propres frères.18 Même les gamins me témoignent du mépris : si je me lève, ils se mettent à dauber sur moi.19 Tous mes intimes m’ont en horreur, mes préférés se sont retournés contre moi.20 Sous ma peau, ma chair tombe en pourriture et mes os se dénudent comme des dents.21 Pitié, pitié pour moi, ô vous mes amis ! car c’est la main de Dieu qui m’a frappé.22 Pourquoi vous acharner sur moi comme Dieu lui-même, sans vous rassasier de ma chair ?23 Oh ! je voudrais qu’on écrive mes paroles, qu’elles soient gravées en une inscription,24 avec le ciseau de fer et le stylet, sculptées dans le roc pour toujours !25 Je sais, moi, que mon Défenseur est vivant, que lui, le dernier, se lèvera sur la poussière.26 Après mon éveil, il me dressera près de lui et, de ma chair, je verrai Dieu.27 Celui que je verrai sera pour moi, celui que mes yeux regarderont ne sera pas un étranger. Et mes reins en moi se consument.28 Lorsque vous dites : « Comment l’accabler, quel prétexte trouverons-nous en lui ? « 29 Craignez pour vous-mêmes l’épée, car la colère s’enflammera contre les fautes, et vous saurez qu’il y a un jugement.

Job 13,1-28

Posted in face de Dieu (visage), impiété, silence de Dieu with tags on 27 décembre 2013 by JL

Tout cela, je l’ai vu de mes yeux, entendu de mes oreilles, et compris.2 J’en sais, moi, autant que vous, je ne vous cède en rien.3 Mais j’ai à parler à Shaddaï, je veux faire à Dieu des remontrances.4 Vous, vous n’êtes que des charlatans, des médecins de fantaisie !5 Qui donc vous apprendra le silence, la seule sagesse qui vous convienne !6 Ecoutez, je vous prie, mes griefs, soyez attentifs au plaidoyer de mes lèvres.7 Pensez-vous défendre Dieu par un langage inique et par des propos mensongers ?8 Prendre ainsi son parti, vous faire ses avocats ?9 Serait-il bon qu’il vous scrutât ? Se moque-t-on de lui comme on se joue d’un homme ?10 Il vous infligerait une sévère réprimande pour votre partialité secrète.11 Est-ce que sa majesté ne vous effraie pas ? Sa terreur ne fond-elle pas sur vous ?12 Vos leçons apprises sont des sentences de cendre, vos défenses, des défenses d’argile.13 Faites silence ! C’est moi qui vais parler, quoi qu’il m’advienne.14 Je prends ma chair entre mes dents, je place ma vie dans mes mains,15 il peut me tuer : je n’ai d’autre espoir que de défendre devant lui ma conduite.16 Et cela même me sauvera, car un impie n’oserait comparaître en sa présence.17 Ecoutez, écoutez mes paroles, prêtez l’oreille à mes déclarations.18 Voici : je vais procéder en justice, conscient d’être dans mon droit.19 Qui veut plaider contre moi ? D’avance, j’accepte d’être réduit au silence et de périr !20 Fais-moi seulement deux concessions, alors je ne me cacherai pas loin de ta face :21 Ecarte ta main qui pèse sur moi et ne m’épouvante plus par ta terreur.22 Puis engage le débat et je répondrai ; ou plutôt je parlerai et tu me répliqueras.23 Combien de fautes et de péchés ai-je commis ? Dis-moi quelle a été ma transgression, mon péché ?24 Pourquoi caches-tu ta face et me considères-tu comme ton ennemi ?25 Veux-tu effrayer une feuille chassée par le vent, poursuivre une paille sèche ?26 Toi qui rédiges contre moi d’amères sentences et m’imputes mes fautes de jeunesse,27 qui as mis mes pieds dans les ceps, observes tous mes sentiers et prends l’empreinte de mes pas !28 Et lui s’effrite comme un bois vermoulu, ou comme un vêtement dévoré par la teigne,

Job 9,1-35

Posted in adversité (épreuve), colère de Dieu, créateur (création), humilité (humble), justice (justification, juste), oeuvre du Seigneur, silence de Dieu with tags on 27 décembre 2013 by JL

Job prit la parole et dit :2 En vérité, je sais bien qu’il en est ainsi : l’homme pourrait-il se justifier devant Dieu ?3 A celui qui se plaît à discuter avec lui, il ne répond même pas une fois sur mille.4 Parmi les plus sages et les plus robustes qui donc lui tiendrait tête impunément ?5 Il déplace les montagnes à leur insu et les renverse dans sa colère.6 Il ébranle la terre de son site et fait vaciller ses colonnes.7 A sa défense, le soleil ne se lève pas, il met un sceau sur les étoiles.8 Lui seul a déployé les Cieux et foulé le dos de la Mer.9 Il a fait l’Ourse et Orion, les Pléiades et les Chambres du Sud.10 Il est l’auteur d’oeuvres grandioses et insondables, de merveilles qu’on ne peut compter.11 S’il passe sur moi, je ne le vois pas et il glisse imperceptible.12 S’il ravit une proie, qui l’en empêchera et qui osera lui dire : « Que fais-tu ? « 13 Dieu ne renonce pas à sa colère : sous lui restent prostrés les satellites de Rahab.14 Et moi, je voudrais me défendre, je choisirais mes arguments contre lui ?15 Même si je suis dans mon droit, à quoi bon lui répondre ? C’est mon juge qu’il faudrait supplier.16 Et si, sur mon appel, il daignait comparaître, je ne puis croire qu’il écouterait ma voix,17 lui, qui m’écrase pour un cheveu, qui multiplie sans raison mes blessures18 et ne me laisse même pas reprendre mon souffle, tant il me rassasie d’amertume !19 Recourir à la force ? Il l’emporte en vigueur ! Au tribunal ? Mais qui donc l’assignera ?20 Si je me justifie, sa bouche peut me condamner ; si je m’estime parfait, me déclarer pervers.21 Mais suis-je parfait ? Je ne le sais plus moi-même, et je fais fi de l’existence !22 Car c’est tout un, et j’ose dire : il fait périr de même l’homme intègre et le méchant.23 Quand un fléau mortel s’abat soudain, il se rit de la détresse des innocents.24 Dans un pays livré au pouvoir d’un méchant, il met un voile sur la face des juges. Si ce n’est pas lui, qui donc alors ?25 Mes jours passent, plus rapides qu’un coureur, ils s’enfuient sans voir le bonheur.26 Ils glissent comme des nacelles de jonc, comme un aigle fond sur sa proie.27 Si je décide de refouler ma plainte, de changer de mine pour faire gai visage,28 l’effroi me saisit en face de tous mes maux, car, je le sais, tu ne me tiens pas pour innocent.29 Et si j’ai commis le mal, à quoi bon me fatiguer en vain ?30 Que je me lave avec de la saponaire, que je purifie mes mains à la soude ?31 Tu me plonges alors dans l’ordure, et mes vêtements mêmes me prennent en horreur !32 Car lui n’est pas, comme moi, un homme : impossible de lui répondre, de comparaître ensemble en justice.33 Pas d’arbitre entre nous pour poser la main sur nous deux,34 pour écarter de moi ses rigueurs, chasser l’épouvante de sa terreur !35 Je parlerai pourtant, sans le craindre, car je ne suis pas tel à mes yeux !

Job 6,1-30

Posted in eaux innombrables (négatives), fidélité (infidélité), mettre à l'épreuve (soumettre à la tentation), silence de Dieu with tags on 27 décembre 2013 by JL

Job prit la parole et dit :2 Oh ! Si l’on pouvait peser mon affliction, mettre sur une balance tous mes maux ensemble !3 Mais c’est plus lourd que le sable des mers : aussi mes propos sont-ils irréfléchis.4 Les flèches de Shaddaï en moi sont plantées, mon humeur boit leur venin et les terreurs de Dieu sont en ligne contre moi.5 Voit-on braire l’onagre auprès de l’herbe tendre, le boeuf mugir à portée du fourrage ?6 Un aliment fade se mange-t-il sans sel, le blanc de l’oeuf a-t-il quelque saveur ?7 Or ce que mon appétit se refuse à toucher, c’est là ma nourriture de malade.8 Oh ! que se réalise donc ma prière, que Dieu réponde à mon attente !9 Que Lui consente à m’écraser, qu’il dégage sa main et me supprime !10 J’aurai du moins cette consolation, ce sursaut de joie en de cruelles souffrances, de n’avoir pas renié les décrets du Saint.11 Ai-je donc assez de force pour attendre ? Voué à une telle fin, à quoi bon patienter ?12 Ma force est-elle celle du roc, ma chair est-elle de bronze ?13 Aurai-je pour appui le néant et tout secours n’a-t-il pas fui loin de moi ?14 Refuser la pitié à son prochain, c’est rejeter la crainte de Shaddaï.15 Mes frères ont été décevants comme un torrent, comme le cours des torrents passagers.16 La glace assombrit leurs eaux, au-dessus d’eux fond la neige,17 mais, dès la saison brûlante, ils tarissent, ils s’évanouissent sous l’ardeur du soleil.18 Pour eux, les caravanes quittent les pistes, s’enfoncent dans le désert et s’y perdent.19 Les caravanes de Téma les fixent des yeux, en eux espèrent les convois de Saba.20 Leur confiance se voit déçue ; arrivés près d’eux, ils restent confondus.21 Tels vous êtes pour moi à cette heure : à ma vue, saisis d’effroi, vous prenez peur.22 Vous ai-je donc dit : « Faites-moi tel don, offrez tel présent pour moi sur vos biens ;23 arrachez-moi à l’étreinte d’un oppresseur, délivrez-moi des mains d’un violent ? « 24 Instruisez-moi, alors je me tairai ; montrez-moi en quoi j’ai pu errer.25 On supporte sans peine des discours équitables, mais vos critiques, que visent-elles ?26 Prétendez-vous censurer des paroles, propos de désespoir qu’emporte le vent ?27 Vous iriez jusqu’à tirer au sort un orphelin, à faire bon marché de votre ami !28 Allons, je vous en prie, regardez-moi ! En face, je ne mentirai point.29 Revenez, pas d’injustice ; revenez, car je reste dans mon droit.30 Y a-t-il du mal sur mes lèvres ? Mon palais ne sait-il plus discerner l’infortune ?